A la suite de l'article, Lancetgate: Quand les Pieds nickelés font de la science, voici un complément.
Dans le British Medical Journal est paru le 2 juin 2020 un article, Covid-19:146 researchers raise concerns over chloroquine study that halted WHO trial (Covid-19: 146 chercheurs expriment leurs inquiétudes concernant une étude sur la chloroquine qui a fait qu'un essai de l'OMS a été interrompu).
Voici aussi le contenu d'un tweet du 3 juin 2020 du Pr Raoult à propos de l'étude parue dans The Lancet ...
Dans le British Medical Journal est paru le 2 juin 2020 un article, Covid-19:146 researchers raise concerns over chloroquine study that halted WHO trial (Covid-19: 146 chercheurs expriment leurs inquiétudes concernant une étude sur la chloroquine qui a fait qu'un essai de l'OMS a été interrompu).
Voici aussi le contenu d'un tweet du 3 juin 2020 du Pr Raoult à propos de l'étude parue dans The Lancet ...
"Expression of concern" du Lancet : le journal reconnaît des inquiétudes majeures concernant l'existence des données publiées par MM. Mehra et Depai. Même démarche du côté du New England Journal of Medicine.— Didier Raoult (@raoult_didier) June 3, 2020
Le château de cartes s'effondre.#LancetGate #PiedsNickelés pic.twitter.com/vk0sD90M9m
Ce qui est grave, et à mon sens, ce qui décrédibilise le HCSP pour longtemps, c'est ce communiqué du 24 mai 2020 du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) « Covid-19 : utilisation de l’hydroxychloroquine ».
Le HCSP a ré examiné le positionnement de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge du Covid-19. Le groupe de travail multidisciplinaire a analysé les recommandations internationales relatives à la prescription de l’hydroxychloroquine dans le Covid-19, les publications sur le sujet, dont l’article du Lancet, les rapports des centres régionaux de pharmacovigilance rapportant des effets secondaires potentiellement graves, en particulier cardiovasculaires, en lien avec l’utilisation de ce médicament. Le groupe de travail a conclu de manière collégiale à l’absence d’étude clinique suffisamment robuste démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans le Covid-19 quelle que soit la gravité de l’infection.
Le HCSP recommande :
- De ne pas utiliser l’hydroxychloroquine (seule ou associée à un macrolide) dans le traitement du Covid-19
- D’évaluer le bénéfice/risque de l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans les essais thérapeutiques
- De renforcer la régulation nationale et internationale des différents essais évaluant l’hydroxychloroquine dans le Covid-19.
A ce stade des connaissances, le traitement dit « standard of care » demeure le traitement de référence.
Voilà désormais le HCSP mal embarqué ... surtout que L'OMS annonce la reprise des essais cliniques sur l'hydroxychloroquine.
Après analyse des « données disponibles sur la mortalité », les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé «qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole» des essais cliniques, a annoncé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.Alors le HSCP, on fait quoi maintenant ... et Monsieur Véran, que va-t-il faire maintenant ?
Mise à jour du 4 juin 2020. Polémique franco-française, on apprend que le ministre de la santé a écrit à The Lancet au sujet de l'étude controversée.
Dans un tweet, un membre du Haut Conseil de la Santé Publique indique,
Au HCSP nous avons la conviction que les données & résultats sont dans le meilleur des cas, fausses, voire truquées. De ce fait, le décret sur l'interdiction de prescription de l'hydroxyChloroquine sera révoqué.
Mise à jour du 5 juin 2020.
Trois des auteurs de l'étude parue dans The Lancet se sont désolidarisés de l'étude sur l'hydroxychloroquine.
Par ailleurs, un essai randomisé révèle que l'hydroxychloroquine n'a pas prévenu l'apparition du COVID-19. Mais, les auteurs n'ont pas fait de tests et n'ont pas fait fait de diagnostic de COVID-19, c'est ballot et c'est quand même paru dans le New England Journal of Medicine qui s'est lui aussi rétracté !
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